Dans la rubrique « Trajectoires en Exobiologie », des étudiants en thèses, sur des thèmes liés à l’exobiologie, racontent leur parcours. Claire Bouyre, doctorante au SPH, répond cette semaine aux questions de la SFE.
Claire Bouyre, doctorante au SPH (EA 4574 « Sciences, Philosophie, Humanités » à Bordeaux).
Quelle est votre formation ?
Après un bac scientifique, je suis entrée à l’université de Bordeaux 1 en licence SVTE (Science de la Vie, de la Terre et de l’Environnement). Les enseignements sont assez variés. Il y a de la biologie, de la géologie, mais également des mathématiques, de la physique et de la chimie. J’ai ensuite effectué un master BGSTU (Biologie Générale, Science de la Terre et de l’Univers) pour finalement me diriger vers les concours de l’enseignement (CAPES et Agrégation). J’étais donc devenue professeur de SVT. L’année suivante alors que je devais faire un stage dans un lycée pour valider mes concours, un professeur m’a proposé une thèse dans un domaine passionnant : l’histoire des sciences. J’étais incapable de choisir entre les 2, donc j’ai décidé de tout faire en même temps : mon stage en lycée à Périgueux, des cours d’histoire des sciences en Master 1 et 2 pour me mettre à niveau et ma thèse. Aujourd’hui je suis en disponibilité pour finir mon doctorat, et je reprendrai l’enseignement après.
Pourquoi avez-vous choisi ce type d’études ?
Au lycée, tout me plaisait. J’ai longuement hésité entre les filières scientifique et littéraire. J’adorais les SVT, mais la philosophie et l’histoire m’intéressaient aussi beaucoup. La seule chose dont j’étais sûre, c’est que je voulais enseigner, mais j’ignorais encore la matière.
Finalement je me suis dirigée vers les sciences, et je ne regrette pas mon choix ! C’est un domaine extrêmement vaste. Pendant mon cursus, j’ai pu étudier les minéraux, les roches, la Terre, l’environnement, les êtres vivants, le corps humain…
Quel est votre sujet de thèse ? Où la faites vous ?
J’effectue ma thèse à l’université de Bordeaux 1, dans le laboratoire SPH (Sciences, Philosophie, Humanités). Je travaille sur les sciences du vivant dans le discours sur la pluralité des mondes au XVIIe siècle. Pour le dire plus simplement, je recherche la façon dont les savants de l’époque se représentaient le monde (ou les mondes) et ce qu’ils pensaient de la vie ailleurs que sur la Terre : existe-t-il d’autres planètes semblables à la nôtre ? Sont-elles peuplées d’êtres vivants ? Si c’est le cas, quelles formes peuvent-ils prendre?
C’est un sujet qui touche différents domaines : l’histoire, les sciences du vivant, l’astronomie, mais également la philosophie, la théologie et la littérature.
Quel est le lien de votre sujet avec l’exobiologie ?
Il n’existe pas de « lien » direct avec l’exobiologie que nous pratiquons aujourd’hui. Ce concept est arrivé bien après le XVIIe siècle et les domaines tels que l’astrophysique et la biochimie n’existaient pas. Je ne peux donc pas dire que j’étudie l’histoire de l’exobiologie, ce serait un anachronisme.
En revanche, je pense que mon sujet peut intéresser les scientifiques qui s’interrogent sur l’histoire d’une idée ; celle de la vie ailleurs dans l’univers.
Pourquoi avez-vous souhaité faire une thèse ?
Ce choix n’a pas été longuement réfléchi. J’ai seulement saisi une opportunité. Après avoir fait 5 ans de sciences de la vie et de la Terre, j’ai eu envie de m’ouvrir à d’autres domaines comme l’histoire et la philosophie.
Meilleur souvenir et pire souvenir au laboratoire ?
Mon meilleur souvenir, c’est lorsque j’ai pu accéder et manipuler des livres anciens du XVI et XVIIe siècle pour la première fois. J’étais très émue. Malheureusement, ces moments se font rares. Une grande partie des ouvrages que j’étudie ont été numérisés.
Je n’ai pas de pire souvenir. J’adore mon travail !
Et après ?
Après ? Je ne sais pas. Au départ, je voyais ma thèse comme une petite parenthèse de trois ans avant de reprendre l’enseignement dans le secondaire. Mais après tout, si j’ai l’opportunité de continuer la recherche et l’enseignement dans le supérieur, j’y réfléchirai…
Claire
Nous te souhaitons bon courage pour la suite de tes études,qui tu dois en
être consciente, ne pourrons jamais être une fin en soit,car l’infini est
aussi a considéré même dans les matières que tu as choisies. A l’occasion nous en parlerons quand tes loisirs te permettront d’être parmi nous au
« tarey du castel ».Dans cette attente « GROSSES BISES « de la part de toute la
famille,dont PAPI et MAMI sont les représentants PAPI Robert et MAMI Pierrette
Je vous souhaite une bonne continuation vers vos nouveaux projets… encore merci pour ce que tu nous a fait partagée !
Royaume du Maroc
Je suis émerveillée d’avoir une petite cousine aussi érudite.
Toutes mes félicitations sur ce parcours hors du commun.
Tous mes voeux pour le futur. Suzon
Superbe sujet de recherche. Heureux de voir que certains contribuent à agrandir les connaissances gratuitement et pour tous.
Bonne continuation
Un article très intéressant qui permet de découvrir le sujet de thèse avec tout le travail et les découvertes que cela entraine.
Bonne continuation et de réussite pour la suite.