Dans la rubrique “Trajectoires en Exobiologie”, des étudiants en thèses, sur des thèmes liés à l’exobiologie, racontent leur parcours. Anaïs Bardyn, doctorante au LISA et LPC2E, répond cette semaine aux questions de la SFE.
Quelle est votre formation ?
J’ai suivi une filière scientifique au lycée et continué mes études à la fac : licence de chimie, puis master SGE (Sciences et Génie de l’Environnement), avec une spécialité en M2 « AIR Recherche » essentiellement axée sur la chimie atmosphérique.
Pourquoi avez-vous choisi ce type d’études ?
J’ai toujours aimé les matières scientifiques au lycée et plus particulièrement la chimie… c’est ce qui a guidé mon choix dans mon orientation postbac. J’ai eu la chance de pouvoir suivre une option transversale en L2 « astrochimie, astrophysique, astrobiologie » qui m’a fait découvrir un autre univers! J’ai ainsi continué de suivre les options en exobiologie/planétologie qui s’offraient à moi en master.
Quel est votre sujet de thèse ? Où la faites vous ?
Mon sujet de thèse consiste en l’analyse de la matière organique cométaire via la spectrométrie de masse. J’ai la chance d’avoir un objet d’étude passionnant et d’actualité : la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Je travaille sur l’instrument COSIMA (COmetary Secondary Ion Mass Analyzer), un spectromètre de masse se trouvant sur l’orbiter de la sonde Rosetta qui analyse les grains solides éjectés de la comète lors de son approche du soleil.
J’effectue ma thèse au LISA (Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques) à Créteil et au LPC2E (Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’Espace) à Orléans sous la direction d’Hervé Cottin et de Christelle Briois.
Quel est le lien de votre sujet avec l’exobiologie ?
Les comètes ! Ces petits corps sont constitués d’un mélange de glaces, de minéraux et de matière organique. Or les épisodes de bombardement de corps célestes qu’a subi la Terre primitive ont pu entrainer un apport de molécules organiques ayant pu mener à l’apparition de la vie sur Terre.
Pourquoi avez-vous souhaité faire une thèse ?
Je suis loin d’être rentrée à la fac avec comme idée de faire une thèse ! Ce projet s’est dessiné en master au fil de discussions avec des enseignants-chercheurs et doctorants, de mon stage de recherche en M2 qui m’a permis d’avoir un petit aperçu du monde de la recherche, d’un sujet qui me plaisait, d’une équipe (dans mes deux labos) avec laquelle je me sentais de travailler pour les trois années à venir…
Et maintenant que j’ai commencé ma thèse, je rajouterais à la liste : donner des cours à l’université !
Mon meilleur souvenir et mon pire souvenir au laboratoire
Difficile de trouver UN meilleur souvenir au labo : les rencontres, les discussions, les pauses café, la bonne ambiance du bureau des doctorants… !
Concernant mon pire souvenir… Mise à part une petite frayeur lorsque j’ai cru avoir cassé la pompe de l’instrument sur lequel je manipulais… tout s’est bien passé pour le moment, et je croise les doigts pour que cela continue !
Et après ?
Dans un futur proche terminer ma thèse ! Si possible acquérir une expérience à l’étranger dans le cadre d’un post-doc, après… on verra 🙂
Aucun commentaire sur l'article Trajectoire : Anaïs Bardyn