Etude de la matière organique à potentiel prébiotique : du milieu interstellaire, à la nébuleuse solaire primitive, aux océans terrestre.
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Les météorites et micrométéorites carbonées primitives sont considérées comme des sources potentiellement importantes, voire déterminantes, d’apport de matière organique prébiotique à la surface de la Terre primitive. Toutefois, cette matière organique météoritique étant très mal connue, l’hypothèse précédente reste à confirmer et à expliciter. Par ailleurs, au cours d’études précédentes menées par l’équipe « Astrochimie et Origines » à l’IAS, un scénario interstellaire/cométaire d’évolution de glaces « sales » a permis d’obtenir un analogue plausible à ce type de matière, sous forme d’un résidu organique semi-complexe qui semble en grande partie composé de macromolécules très fonctionnalisées et de poids moléculaire élevé, mais solubles dans l’eau et donc adaptées à une éventuelle chimie prébiotique en phase aqueuse (océans terrestres).
Le but de ce travail de thèse est donc de comparer la phase organique dite « soluble » des météorites carbonées aux résultats des simulations de laboratoire. L’objectif est ainsi triple : analyser la composition et la structure chimique des molécules organiques composant la phase dite « soluble » des météorites, déterminer « une fois pour toutes » si la photochimie des glaces interstellaires et cométaires et leur évolution thermique simulée en laboratoire et produisant un résidu organique soluble hautement fonctionnalisé, peut se comparer favorablement à la matière organique « soluble » des météorites et ainsi, être à son origine, et finalement, fournir une « soupe primordiale » de composition connue aux chimistes, géochimistes et biochimistes pour leur travail en aval sur l’apparition de la chimie du vivant sur Terre en tenant compte des contraintes astrophysiques imposées aux planètes telluriques.
Le sujet de thèse proposé est une étude interdisciplinaire (physique, chimie et astrophysique). Le/la candidat(e) devra donc avoir un master ou un diplôme d’ingénieur dans les domaines de la physique ou de la chimie avec de préférence de bonnes bases à la fois en chimie et en physique dans sa formation initiale (un parcours polyvalent de type « Physique-Chimie » sera fortement apprécié). Il/elle devra également avoir une réelle motivation pour les sciences expérimentales et si possible une expérience dans ce domaine.
Pour toute information supplémentaire, veuillez contacter :
Louis d’Hendecourt
Equipe « Astrochimie et Origines »
Institut d’Astrophysique Spatiale
Campus Universitaire d’Orsay
Bât 121 – 91405 Orsay Cedex
Tél : 01 69 85 86 40
E-mail : Louis.DHendecourt at ias.u-psud.fr
Donia Baklouti
Equipe « Astrochimie et Origines »
Institut d’Astrophysique Spatiale
Campus Universitaire d’Orsay
Bât 121 – 91405 Orsay Cedex
Tél : 01 69 85 87 88
E-mail : donia.baklouti at ias.u-psud.fr
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