Contexte de l’étude :
Les nuages moléculaires denses sont les endroits du MIS où se forment les étoiles. 1% de la masse globale de ces nuages est de la matière solide existante sous forme de grains de poussière d’une taille inférieure au μm. Ces poussières sont essentiellement composées de silicate et de matière carbonée recouverts d’un manteau de glace de composés volatils. Pour des raisons encore mal
Caractérisation spectroscopique de molécules organiques complexes et d’intermédiaires réactionnels dans les glaces du Milieu Interstellaire
élucidées, certaines zones des nuages moléculaires vont s’effondrer gravitationnellement et former des étoiles. La formation de cette protoétoile induit un réchauffement de ces grains (plus de 100 K) et leur irradiation, par des photons UV (Lyman alpha 121 nm), des rayons X et des rayons cosmiques, amorçant une évolution chimique de ces corps. Ce genre de radiations est aussi dominant dans les régions de photodissociation (PDR, XDR) ou bien dans le système solaire où l’on retrouve des objets tels que les comètes subissant ce type de phénomène.
Fig 1: Evolution de la matière stellaire.
Le contexte de nos études est la compréhension de l’évolution chimique de la couche de glace de ces grains de poussière de façon à comprendre comment des molécules complexes peuvent se former.
Fig 2 : Evolution des grains sous différentes contraintes
Dans ce cadre, nous avons déjà conduit différentes études, notamment sur des voies alternatives de formation de la glycine (5-7) ainsi que sa stabilité aux rayons X (8,9), et sur la réactivité de NH3 et HCN (10) montrant que l’aspect mécanistique permet d’appréhender la réactivité chimique du MIS du grain élémentaire jusqu’à son incorporation dans des astres plus évolués, tels des astéroïdes ou comètes.
Le type d’étude envisagée s’inscrit dans le cadre de l’astrochimie qui est littéralement aux interfaces de la chimie, de l’astrophysique et de la physique. Cette étude cherche à prendre en compte l’impact de différents types d’irradiation sur les constituants des glaces interstellaires par les rayons VUV et rayons X émanant de jeunes étoiles en formation. Dans ce cadre, des mesures de sections efficaces de photodissociations de molécules seront réalisées et l’on cherchera à établir un réseau de réaction à partir de ces différents processus. Pour ce faire, nous caractériserons les principales voies de réactions et quantifierons les différents rapports de branchement de ces photoréactions.
Références bibliographiques :
(1) Theulé et al. Advances in Space Research 2013 52 1567 (2) Dartois Space Sci. Rev. 2005, 119, 293
(3) Borget et al. J. Phys. Org. Chem. 2015, 28, 163
(4) Theulé, Borget et al. A&A 2011, 534, A64
(5) Bossa et al. A&A 2009, 506, 601
(6) Danger et al. A&A 2011, 525, A30
(7) Borget et al. A&A 2012, 541, A114
(8) Risset et al. Int. J. Quantum Chem., 2010
(9) Pernet et al. A&A 2013, 552, A100
(10) Noble et al. MNRAS, 2013, 428, 3262
Laboratoire PIIM CNRS UMR 7345 et CINaM CNRS UMR 7325
Directeur de thèse : Dr Fabien BORGET (Fabien.Borget@univ-amu.fr) Co-encadrant : Dr Philippe PARENT (Philippe.Parent@univ-amu.fr)
CONTACT : Fabien BORGET; Fabien.Borget@univ-amu.fr
Tout candidat intéressé doit fournir par email avant le 5 mai 2016:
- CV détaillé
- Lettre de motivation
- Relevé de notes M1 + M2 (A minima 1er semestre)
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