Elles sont ubiquistes dans les trois domaines du vivant et leur diversité fonctionnelle ne cesse d’étonner les chercheurs : les molécules d’acide ribonucléique ou ARNs pourraient avoir présidé le métabolisme des toutes premières étapes de la vie. L’hypothèse d’un « monde ARN originel » arrive aujourd’hui en tête dans les scénarios de l’évolution.
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Article publié dans La Recherche Hors-Série « L’histoire de la vie » n°19 (daté mai 2005)
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Dans les années 1980, les biologistes ont découvert que certains ARN étaient capables non seulement de véhiculer l’information mais aussi d’exercer une activité catalytique, comme les enzymes protéiques. Très vite s’est développé l’idée d’un monde d’ARN berceau de la vie sur Terre. Le monde de l’ARN a constitué vraisemblablement un épisode dans l’histoire de la vie. La démonstration que l’étape clé de la formation de la liaison peptidique au cours de la biosynthèse des protéines est réalisée par catalyse de l’ARN sans intervention quelconque d’un acide aminé confirme l’existence probable d’un monde d’ARN ancestral de même que la découverte des minivirus à ADN, macrovirus possédant des gènes communs à tous les organismes des trois branches du vivant, eucaryotes, bactéries et archea et qui pourraient être les descendants d’un monde viral ancestral. Reste cependant à comprendre la formation prébiotique de l’ARN qui n’a trouvé, à ce jour, aucune explication convaincante.