Dans la rubrique “Trajectoires en Exobiologie”, des étudiants en thèses, sur des thèmes liés à l’exobiologie, racontent leur parcours. Camille Cartier, doctorante à l’Université de Clermont-Ferrand, au LMV, répond cette semaine aux questions de la SFE.
Quelle est votre formation ?
J’ai fait une licence puis un Master 1 en Sciences de la Terre et de l’Univers à Toulouse. J’ai donc une formation de géologue mais j’ai pu m’ouvrir sur l’exobiologie en prenant en Master 1 une option planétologie/astrophysique disponible dans le cursus. Puis j’ai fait un Master 2 recherche Volcanologie/Pétrologie (étude physico/chimique des roches) à Clermont-Ferrand. Durant ce Master j’ai réalisé un stage de 6 mois, que j’ai pu continuer en une thèse au même endroit.
Pourquoi avez-vous choisi ce type d’études ?
J’ai toujours été passionnée par la science en général, et particulièrement son approche expérimentale. Et les thèmes qui m’accrochent le plus sont ceux qui me font rêver depuis que je suis gamine : tout les mystères de l’espace, ce qu’il y a à l’intérieur, et comment là dedans la Terre à pu devenir ce qu’elle est. Mais bien sûr si j’ai choisi ces études c’est parce que j’adore les cailloux, comme tout les géologues ! Enfin j’ai quand même une nette préférence pour les cailloux extra-terrestres…
Quel est votre sujet de thèse ? Où la faites vous ?
Mon sujet de thèse s’intitule » Comportement des terres rares (REE) et des éléments fortement chargés (HFSE) pendant la différenciation précoce de la Terre sous faible fugacité d’oxygène « . Pour traduire ça en termes moins barbares, je réalise des expériences sur un type de météorites semblables aux cailloux qui ont fabriqué la Terre, en les soumettant a des conditions extrêmes simulant les conditions précoce de la Terre (il y a 4,5 milliards d’années!). Ensuite je regarde le comportement de certains éléments chimiques bien spécifiques pendant ces expériences, et j’en tire des conclusions qui permettent de mieux comprendre la formation de la Terre et son évolution précoce (séparation du noyau, séparation de la croûte…).
Quel est le lien de votre sujet avec l’exobiologie ?
Mon sujet est en lien avec l’exobiologie car il a des implications dans notre compréhension de la formation du système solaire et de la Terre, mais aussi parce que le paramètre sur lequel je suis focalisée, la fugacité d’oxygène, à un rôle clé dans le passage du « gros rocher sec » qu’était la Terre à sa naissance, à la « Planète bleue », hydratée, qui à permis l’éclosion de la vie.
Pourquoi avez-vous souhaité faire une thèse ?
Arrivée en Master 2, j’ai eu l’impression d’avoir appris beaucoup de choses, mais surtout que j’étais au pied d’un montagne de choses à découvrir et comprendre. J’ai voulu faire partie de cette science qui progresse constamment.
Mon meilleur souvenir et mon pire souvenir au laboratoire
Mon pire souvenir de labo, c’est de découvrir la dure réalité du monde scientifique : devoir produire des publications. Et c’est un exercice extrêmement éprouvant et difficile. Mes meilleurs souvenirs de labo sont les innombrables fous rires avec les autres thésards (on a la chance d’être une quinzaine dans mon labo).
Et après ?
Après ce sera post-doc à l’étranger.
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