Dans la rubrique « Trajectoires en Exobiologie », des étudiants en thèses, sur des thèmes liés à l’exobiologie, racontent leur parcours. Martin Fournier, doctorant au Département Physique Moléculaire de l’institut de physique de Rennes, répond cette semaine aux questions de la SFE.
Quelle est votre formation ?
J’ai tout d’abord suivi une classe préparatoire PSCI/PC, avant d’intégrer l’école d’ingénieur de chimie (ENSIACET). J’ai ensuite fait un Master recherche GPE de l’Université Paul Sabatier.
Pourquoi avez-vous choisi ce type d’études ?
J’ai toujours été passionné par la découverte scientifique et les progrès que cela engendre. J’ai commencé par faire une classe prépa car c’était le choix qui permettait d’ouvrir le plus d’options, plus ayant adoré la chimie, une école d’ingénieur chimiste, avant de découvrir au cours de mes stages un gout pour la recherche. J’ai donc commencé une thèse par la suite, l’option la plus logique et également la plus plaisante. A tout étudiant qui se pose la question : « est-ce que je dois prendre trois ans et faire une thèse », je répondrais : visite un laboratoire, parle aux chercheurs, et signe !
Quel est votre sujet de thèse ? Où la faites vous ?
Le titre temporaire est « Chimie organique dans l’espace ». J’étudie les réactions susceptibles de se dérouler dans les nuages moléculaires froids (10 K, c’est à dire -260°C !), à l’aide d’un dispositif CRESU, inventé ici à Rennes et qui commence à se répandre dans différentes équipes à travers le monde. Les réactions sont étudiées sur la gamme de température allant de 5,5 K (record actuel) à 200 K en phase gazeuse et basse pression. La thèse se déroule à l’Institut Physique de Rennes (pour les essais) et là l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes pour la synthèse des composés étudiés.
Quel est le lien de votre sujet avec l’exobiologie ?
Les réactions étudiées impliquent des molécules que l’ont sait liées à l’apparition de la vie (polyines et cyanopolyines) , et pouvant se dérouler également dans l’atmosphère de Titan.
Pourquoi avez-vous souhaité faire une thèse ?
J’ai commencé une thèse pour pouvoir continuer à faire de la recherche (et quoi de mieux qu’une thèse pour ça), et parce que j’aime avoir de la liberté dans ma façon de travailler (et là aussi, quoi de mieux qu’une thèse pour ça). Et faire quelque chose d’inédit me plait beaucoup également.
Meilleur souvenir et pire souvenir au laboratoire ?
Mon meilleur souvenir : découvrir les installations avec lesquelles j’allais travailler, ce fut un Whaou !
Mon pire souvenir : aucun pour le moment, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et après ?
Je souhaiterais continuer à collaborer avec d’autres équipes et chercheurs, ingénieurs, pour mettre en place des expériences innovantes.
Martin
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